Montréal et dans toute la région québécoise, les postes vacants se comptent par dizaines de milliers et fragilisent l’économie.
Et depuis l’épidémie de Covid-19, certains chercheurs et politiques accusent aussi les mesures d’urgence mises en place par l’État pour venir en aide aux employés ayant perdu leur emploi pendant la crise sanitaire. D’après eux, elles aggraveraient cette pénurie de main d’œuvre. Certaines indemnités versées sont en effet supérieures à un salaire minimum, ce qui dissuade donc les bénéficiaires de chercher un emploi.
Pourtant, les salaires sont élevés et moins imposés qu’en France, mais ces atouts ne suffisent pas pour attirer les candidats. Pour les recruteurs le défi est double : pourvoir les postes vacants et convaincre ensuite les recrues de rester. « Il faut savoir qu’en Amérique du Nord, la question de la sécurité dans l’emploi est quasi inexistante, il n’y a pas de contrat à durée indéterminée, détaille Paul-André T. Goulet, président des magasins Goulet Sports. Il y a moins de vacances, les horaires de travail et les semaines sont plus longs. Donc il faut vraiment travailler sur la mobilisation, pour que les employés nous choisissent. »
Recruter à l’étranger